20 novembre 2013

Hantée par un rêve, Laura Kent est attirée autant que terrifiée par cette maison qui l’obsède # Matchs littéraires 2013 : Lady Hunt


J’ai participé aux matchs de la rentrée littéraire PriceMinister – Rakuten cette année. 



J’ai découvert les matchs littéraires grâce à une amie il y a peu de temps. Intéressants autant que passionnants, cela nous permet de désigner LE livre de cette rentrée.
Douze livres intéressants nous furent proposés il y a quelques temps parmi lesquels nous pouvions retrouver Nancy Houston, Claudie Gallay, Barbara Kingsolver ou encore Marie Pourchet, des auteurs dont les noms ne m’étaient pas étrangers…

D’après le résumé proposé, j’ai choisi le livre d’Hélène Frappat intitulé «  Lady Hunt ».


1.            1.  Le livre et sa 4ème de couverture :

Style de livre : Roman poétique, angoissant et surnaturel
Auteur : Hélène Frappat
Titre : Lady Hunt
Edition : Actes Sud
Nombre de pages : 318 pages
    2.  Résumé de la 4ème de couverture :
Laura Kern, fille d’un homme atteint de la maladie de Huntington, vit à Paris comme conseillère immobilière. Elle ne réussit jamais une seule vente, mais le Patron l’aime beaucoup. Cette relation dérange la sœur de Laura, asthmatique depuis l’enfance, mais cela ne l’empêche pas de rester très proche. Laura vit à Paris et fait visiter des appartements, dont elle ressent les émotions. Derrière chaque porte, se cachent les âmes des visiteurs. Nous ne les voyons plus parce qu’elles se fondent dans les objets de la maison et qu’une fois adultes, nous ne les percevons plus. La visite d’un couple avec leur enfant communiant avec les maisons va bouleverser la vie de Laura et tout remettre en cause : sa relation, sa famille, son père et fait ressortir de vieux secrets de famille enfouis dans une maison normande.

2.         3.   Pourquoi ai-je opté pour ce livre ?

Etant de nature plutôt curieuse, j’aime les livres à suspens et, où le dénouement n’arrive pas par logique à la moitié du livre. Ce livre, d’après son résumé, est apparu comme celui qui a immédiatement suscité mon attention. Lorsqu’on lit la 4ème de couverture et qu’ensuite, les questions fusent, qu’on a envie d’en savoir plus, de découvrir ce qui bouleversera la vie de l’héroïne, le paris est gagné pour l’auteur puisqu’il nous a donné « l’eau à la bouche »… 
C’est toujours cette « sensation » étrange, cette mystérieuse envie de vivre une histoire au travers des personnages qui me permet de choisir un livre.
De plus, il est important pour moi, lorsque je choisis de m’impliquer dans une lecture, de pouvoir m’identifier un minimum à l’un des personnages et me dire que cela pourrait être moi. Cela m’aide à m’évader, me libérer l’esprit et à être totalement emportée dans cet écrit.  Il est évident que ce type de livre nous permet parfaitement de nous identifier à l’héroïne mais ça n’est pas toujours possible. Les romans fantastiques ne nous permettent pas de réelle identification mais, en règle générale, nous choisissons de les lire pour sortir de notre monde, oublier le réel et vivre le rêve…

3.           4.    Qui est l’auteur du livre, Hélène Frappat ?

Lorsque je bouquine, j’aime me renseigner sur l’auteur. Qui est-il ? Quel(s) genre(s) de livres rédige-t-il ? A-t-il écrit beaucoup de livres ? Bref, j’aime en savoir un peu plus et ainsi, comprendre la particularité de leurs univers, lorsqu’ils le sont, évidemment…

Après m’être renseignée sur quelques sites dont « Evene » et « Première », j’ai appris qu’Hélène Frappat n’était pas qu’Ecrivaine. Née en 1969, elle débute en tant que philosophe, traductrice de l’anglais mais également critique « aux Cahiers du Cinéma ». Elle a publié sa première œuvre de fiction intitulée « Sous Réserve » en 2004 suivi par « l’Agent de Liaison » en 2007. En 2009, elle publie le roman « Par Effraction » qui lui a valu le Prix Wepler* pour continuer avec «  Inverno » en 2011 et terminer par le livre « Lady Hunt » en 2013.

*Le prix Wepler : ce prix distingue, chaque année au mois de novembre, un auteur contemporain, loin du marketing et des pressions de toutes sortes.



5.     Analyse du livre.

Sachez avant toute chose que malgré mon goût pour la lecture, je n’ai jamais été la meilleure rédactrice de critique littéraire. Et, même si j’ai une tendance à être littéraire plutôt que matheuse, cette critique sera comme son nom l’indique : un moyen pour vous, je l’espère, d’être attiré ou pas par ce livre qui soulignons-le, conserve intrigue plutôt intéressante.

Première impression :

J’ai reçu le livre le mercredi et, sans attendre, j’ai débuté la lecture, excitée comme une enfant qui reçoit un tout nouveau jeu, le dernier sorti.
Première page… Première impression : J’ai le sentiment que ce livre ne me correspond pas.
Dès la première page, on constate que les descriptions sont tirées en longueur. Le vocabulaire, quant à lui, ne correspond absolument pas aux habituelles lectures que je choisis. Termes compliqués se mélangent pour former une grande complexité de compréhension globale. Cela donne la mauvaise impression que l’auteur voudrait prouver aux lecteurs qu’elle est un écrivain riche en connaissances et qu’elle a acquit un vocabulaire soutenu. Trop soutenu pour un livre pouvant être choisi par n’importe qui, un lecteur passionné ou un lecteur occasionnel qui ne fera pas forcément la démarche de rechercher la signification d’un terme et qui finira par abandonner sa lecture tant la complexité  l’empêche d’apprécier la lecture. Au fil des pages, cela s’est encore amplifié. Le vocabulaire, répétitif à souhait, n’a en aucun cas simplifié la lecture du récit. La compréhension globale n’a pas été simple pour moi alors que je suis une lectrice passionnée qui ne se couche jamais sans un livre sur ma table de chevet. Trop de termes complexes voire parfois inconnus et un vocabulaire répétitif, c’est laçant, ennuyeux : rêves, haussmannien, chevelure rousse, brume, sombre … sont des mots qui reviennent sans cesse du début à la fin de livre !

Critique :

Laura Kern travaille dans une agence immobilière parisienne depuis quelque temps. Elle permet à de riches clients, aisés même, de visiter des appartements de luxe. Ces appartements sont particuliers puisque la plupart sont de type haussmannien -  modernisation d'ensemble de la capitale française menée sous le second empire. Laura fait très souvent le même rêve : une maison qu’elle semble connaître, submergée par la brume, l’attire énormément tout en provoquant en elle une angoisse indescriptible. Lors de ces nombreuses visites, elle est envahie de ressentis et des phénomènes très curieux se produisent. Qu’en pensez ? Laura est-elle atteinte, tout comme son père, de la Chorée de Huntington, ce qui provoquerait des hallucinations ? Est-elle malade ? A-t-elle un don lui permettant de voir certaines choses qui paraissent irrationnelles ? Doit-elle être internée dans un hôpital psychiatrique ? C’est là les toutes premières questions qu’on pourrait se poser quant à la lecture des premières pages.
La Chorée de Huntington semble être une maladie redoutable. Laura nous raconte les états dans lesquels se retrouve parfois son père en crise. Parfois très agressif, il a des périodes de grande dépression, de souffrance, des périodes d’oublis, d’irritabilité… Il n’arrive progressivement plus à contrôler son propre corps. Grâce à ce livre, nous découvrirons que cette maladie est génétique et que Laura et sa sœur, enceinte, peuvent la déclarer à tout moment, ce qui serait fatal pour le bébé.
Elle nous apprend également que les sorcières de Salem souffraient de cette maladie et qu’autrefois, les gens fous étaient considérés comme des sages. Les gens étaient très attentifs lorsqu’ils déliraient et prenaient très souvent leurs hallucinations en compte.
Dans ce livre, l’auteur mélange les scènes réalistes et les scènes surnaturelles. C’est la poésie utilisée qui permet de naviguer d’un côté à l’autre, de l’irréel vers  le rationnel. Les strophes poétiques permettent de découvrir une autre facette de Laura Kern. Cette poésie parle d’une certaine Lady of Shalott et nous permet de distinguer Laura, qui travaille dans une agence immobilière, a des relations avec son patron et une seconde Laura, totalement mystérieuse et dont les visions énigmatiques tendent à nous faire penser qu’il s’agit d’événements secrets devant rester cachés.

Malgré tout, les motivations du personnage ne sont pas claires. On n’arrive pas toujours à comprendre où elle veut en venir. Il est également compliqué de savoir pourquoi elle se laisse aller à ses visions parfois terrifiantes. C’est un personne très difficile à cerner et auquel il est difficile de s’identifier. La poésie provoque également un grand nombre de confusions puisqu’on découvre énormément de lieux différents. Il est d’ailleurs laborieux de se souvenir de tous les lieux visités.
Se mettre à la place de ce personnage, qui se retrouve dans des maisons, vides, en pleurant, en se roulant sur le sol ou en ayant des visions est ardu. Il n’est pas tout à fait possible d’y croire, de prendre le personnage au sérieux.

La note attribuée :

13/20

Conclusion :


Bref, je dirais que l’idée de départ de l’auteur était excellente : mélanger le rationnel et l’irréel … C’est le style de livre qui, généralement, me plait dès la situation de départ. Malgré tout, je n’ai pas réussi à me mettre dans la peau du personnage, je ne me suis pas sentie emportée par cette lecture tant le vocabulaire était complexe et surtout répétitif. L’ajout de la poésie était également de bon augure mais le trop plein de celle-ci a entraîné une sorte de désordre dans le récit. Je terminerais par dire que je suis restée sur ma fin. En effet, les actions sont très peu présentes et c’est lorsqu’elles arrivent en nombre que le livre se termine. J’ai donc été déçue par ce récit qui au premier abord semblait parfaitement me correspondre.



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